Sbarro Monster G - 1987

A la demande de Thomas Gehrig, client de Franco Sbarro et possesseur d'une Mercedes 6,9 Gullwing et d'un Windhound, Sbarro eut pour objectif de concevoir un tout terrain hors normes. Et quand on dit hors normes, c'est vraiment au delà des limites. C'est ainsi qu'est né le Monster G dont les roues proviennent d'un avion de ligne !

Des roues de Boeing 727

Les grandes lignes du Monster G ont été esquissées assez vite. Mais il fallait accentuer le côté bestial de la voiture avec des roues de grande taille. Le hasard a voulu qu'un avion de ligne, un Boeung 727, eut un accident sans victime à l'aéroport de Genève. C'est tout simplement (façon de parler) le train d'atterrissage que Franco Sbarro réussit à acquérir afin de l'installer sur le Monster G. Les roues, de 20 pouces de haut et 14 pouces de large, ont été bien sût adaptées et allégées (200 kg chacune à l'origine) et équipées de pneumatiques spéciaux conçus par Goodyear.

Pour supporter le tout, un châssis de Land Rover fut utilisé, dans lequel Sbarro installa un moteur 8 cylindres Mercedes de 6,3 l de cylindrée et développant 350 chevaux. Quatre roues motrices bien entendu. Les huit sorties d'échappement sortent du capot moteur de façon très agressive.

Du kevlar

Sbarro est un des plus grands spécialistes du polyester. Et pourtant, d'après le magazine Option Auto, la coque du Monster G fut réalisée en Kevlar, une fibre synthétique utilisée notamment pour les gilets pare-balles. Son utilisation en automobile n'est pas si courante. Son avantage est sa légèreté et sa résistance. Mais bon, quand on chausse des roues de Boeing, on n'est pas à quelques kilos près ! Plus sérieusement, Franco Sbarro a évoqué que l'option kevlar était possible sur sa Ferrari 550 large. Pour l'anecdote, il semble que les feux arrière soient quatre feux de Citroën BX.

En cas de problème

Si jamais vous tombiez en panne, loin de tout, Sbarro a placé un groupe électrogène dans le coffre, ainsi qu'une mini-moto pour rejoindre le garage le plus proche.

En réalité le seul problème que connut le commanditaire fut financier. Les circonstances ne lui ont pas permis de s'offrir ce monstre, qui fut vendu à un collectionneur japonais en même temps que quatre autres prototypes Sbarro !

Hymne à la folie