La Renault 25, sortie en 1984, ne pouvait pas s'imposer sur le marché allemand, du fait de sa carrosserie deux volumes qui ne plaisait pas sur le segment des hauts de gamme. Ce prototype à trois volumes avec un très grand coffre apportait une réponse à ce problème.

Philippe Charbonneaux, le concepteur (Sbarro n'est que le constructeur) pensait qu'une calandre était indispensable pour ce type de voiture. Cette dernière a évolué vers plus de discrétion, en perdant ses barrettes chromées verticales et le logo Renault décalé vers la gauche.

Les acheteurs potentiels ne devaient pas se salir les mains pour aller chercher la roue de secours sous la voiture : celle-ci prend place donc dans le coffre, verticalement.

La R25 Charbonneaux a connu un succès d'estime lors de sa présentation et une poignée de clients potentiels semblaient intéressés. Mais l'aventure s’arrêtera avec cet unique exemplaire qui se trouve aujourd'hui au musée de l'automobile de Reims, dans lequel on peut voir de nombreuses voitures créées par Charbonneaux.

Bien que présenté très rapidement, seulement six mois après la sortie de la R25, le projet n'intéressa pas Renault, qui avait déjà à l'étude une version limousine de la 25. La Charbonneaux aurait donc gêné les projets du constructeur français. Sans compter les critiques sur la calandre et la qualité de finition jugée beaucoup trop légère.

A signaler que l'association Sbarro-Charbonneaux a continué quelques années plus tard avec l'étonnante Ellipsis aux roues disposées en losange.