Le nom ne laisse aucun doute, l'Urbi est un petit véhicule conçu pour une utilisation urbaine. Franco Sbarro qualifie l'Urbi de « sorte de scooter à quatre roues ». Les élèves de l'Espace Sbarro devaient, comme le dit Franco Sbarro, « concevoir un véhicule pour le centre-ville. Mais comme une voiture électrique est de toute façon une handicapée de la route, il fallait lui réserver une place la ou ses défauts auraient pu se transformer en atouts. Donc, l'utiliser dans les centres historiques, dans des zones vertes, des parcs de grands hôtels ou comme voiture de golf. Elle n'aurait pas eu d'immatriculation, même pas d'essuie-glace. L'idée était de mettre à disposition quelques-uns de ces véhicules un peu partout, en libre service pour ceux qui en ont besoin. »

Il faut se rappeler que nous sommes en 1993, une époque où les préoccupations écologiques autour de l'automobile ne sont pas vraiment prioritaires pour les constructeurs et les pouvoirs publics. L'idée de véhicules en libre service, électriques pour diminuer les émissions polluantes en zones urbaines très peuplées, est en avance sur son temps et n'a pas trouvé d'écho. « Il aurait fallu faire bouger les instances politiques, faire sortir les gens des sentiers battus. » regrette Franco Sbarro.

On est bien loin du Monster construit par Sbarro en 1987. La coque en polyester forme un tout, les sièges et l'intérieur étant directement moulés avec la caisse et non rapportés. Pas de portes, ni de vitres latérales ; juste un pare-brise comme protection. Curieusement il n'y a pas de phares non plus, ce qui pose la question d'homologation routière.