Orbital hybrid

Quatre roues orbitales, une motorisation hybride avec un moteur six cylindres et deux moteurs électriques dans les roues, vision tête haute, écran interactif, dessin typique de Sbarro, l'Orbital hybrid est une étape importante dans la carrière de Franco Sbarro.

La Sbarro Orbital Hybrid au salon d'Essen 2009

Enfin

Enfin, nous retrouvons la roue orbitale sur le stand Sbarro du salon de Genève 2009, plus de vingt ans après sa création. Vingt ans au cours desquels Sbarro n'a pas pu exploiter sa géniale invention, les brevets ayant été vendus. En 2009, la société Mottas Vistaholding, propriétaire des brevets, a conclu un accord avec Franco Sbarro pour reprendre le développement de la fameuse roue sans moyeu. Et tout cela est bien dans l'air du temps, les systèmes hybrides thermique-électrique devenant très présents dans le monde automobile. Et quoi de mieux que le centre de la roue pour installer un moteur et ainsi gagner de la place. Franco Sbarro a déjà tenté de mettre dans la roue un moteur thermique classique, avec la Roue Autonome Motorisée. Ici le train arrière accueille la bimotorisation, à savoir une partie du moteur six cylindres de 160 chevaux et, de part et d'autre, les deux moteurs électriques de 10 chevaux chacun. Les roues avant, quant à elles, sont "traversées" par un aileron qui intègre des leds.

Le moteur est placé dans la roue orbitale (photographie de Mirco Wilhelm)

Vision tête haute

La roue orbitale et la motorisation hybride ne sont pas les seules innovations techniques de cette voiture décidément surprenante. En association avec Delphi, Sbarro a intégré un système de vision tête haute, qui permet de lire des informations projetées sur le pare-brise sans quitter la route des yeux. Ce type d'affichage existe déjà sur certaines voitures de l'époque. Mais ici, au lieu de projeter une image à l'aide de miroirs, le système Delphi créé une image virtuelle à l'aide d'un laser. L'intérêt est d'abord de réduire l'encombrement du système, mais aussi d'offrir une image couleur plus lisible, avec une plus grande luminosité et une consommation électrique moindre. Le tout à un coût moins élevé. Le système, compact et moins cher, a donc tous les atouts pour démocratiser le système de vision tête haute, jusqu'à présent réservé à quelques véhicules haut de gamme.

Vision tête haute en face le conducteur, écran haptique sur la console centrale. Notez la forme particulière du volant.

Écran haptique

L'Orbital Hybrid est aussi équipée d'un écran haptique fourni par Delphi. Derrière cette appellation obscure se cache un écran à partir duquel on peut contrôler de façon simple et intuitive le chauffage, la climatisation, le système audio, le téléphone et même certains paramètres dynamiques de la voiture. Au lieu d'avoir des commandes séparées pour chacune de ces fonctions, tout est regroupé sur cet écran à retour d'effort. On navigue à l'aide de menus d'une fonction à l'autre. Ce type de système innovant en 2009 se retrouve aujourd'hui dans des très nombreuses automobiles. Avec le recul de quelques années, la disparition de boutons de commande physiques n'a pas vraiment simplifié les commandes qui ne sont pas si intuitives que ça.

La voie arrière est réduite, du coup le moteur "déborde" à l'intérieur des roues.

Outil publicitaire

Fondeurs de France et l'Association Française de Forge, vous connaissez ? Non, j'en suis sûr. Et eux aussi en sont sûrs. Les métiers de la forge et de la fonderie souffrent d'un manque d'image notoire. Ils sont associés à des industries du passé dignes d'un roman de Zola. Et pourtant ces métiers-là existent encore, sont à la pointe de la technique et vont offrir beaucoup d'emplois à court terme. Comme personne ne le sait, ils ont décidé de s'associer à Franco Sbarro pour la création d'un véhicule qui marque les esprits : l'Orbital Hybrid devient ainsi leur carte de visite et leur support publicitaire.

Ce qu'en disait la presse

Extrait du journal 24heures.ch du 3 mars 2009

Sbarro ressuscite la roue sans moyeu, par Frédéric Ravussin

"«Avec l’Orbital Hybrid, j’adresse un dernier clin d’œil à cette invention que beaucoup ont reprise – Michelin en pole position – sans toujours rendre à César ce qui est à César», souligne l’Italo-Grandsonnois d’un sourire entendu. Ce clin d’œil appuyé s’inscrit également dans une tendance actuelle de l’industrie automobile. «L’émergence de véhicules hybrides accentue l’intérêt pour les roues sans moyeu, souligne Franco Sbarro. La place disponible au centre de la roue permet, dans le cas de l’Orbital Hybrid, d’y placer les deux moteurs électriques de 10 CV, ainsi qu’une partie du moteur à explosion 6 cylindres de 160 CV.»
L’Orbital Hybrid [a été] développée en partenariat avec le détenteur de brevet Osmoswheel Vistaholding, sa monocoque orange sert ainsi d’écrin de luxe aux solutions audacieuses et futuristes de Delphi (électronique mobile). Son tableau de bord se compose par exemple d’un écran intelligent (dit haptique). «Il s’utilise un peu à la manière d’un iPod et renseigne le conducteur sur les différents niveaux du véhicule. Quand tout est en ordre, il reste inactif, mais répond néanmoins aux sollicitations du conducteur qui peut également avoir recours au système pour écouter de la musique.» Par ailleurs, un système de vision tête haute permet au conducteur d’avoir accès à ces données devant lui, sous forme d’hologramme, sans avoir à quitter la route des yeux.

Les Fondeurs de France et l’Association française des forges ont également été associés à la réalisation de ce projet. «Histoire de montrer les percées technologiques effectuées dans leur domaine et de dépoussiérer les clichés négatifs liés à leur profession», souligne Franco Sbarro.»"

 

Extrait du communiqué de presse du Salon de Genève 2009

"Orbital Hybrid est un concept de véhicule roulant à quatre roues, sorte de Formule 1 de la route, biplace, très ludique, fortement motorisé (thermique et électrique), doté de quatre roues sans moyeux, dont le train arrière cache de manière très compacte la bi motorisation (tout en la montrant !). C’est un condensé d’application des procédés de transformation des métaux par forgeage et fonderie de pièces moteur, transmission, freinage, liaison au sol etc..., qu’habituellement on ne voit pas, mais qui sur Orbital Hybrid, sont mises en valeur au premier plan...pour qu’on les voit et qu’on en parle ! Car chaque pièce a une histoire, une justification, est représentative de l’un ou l’autre des procédés de transformation, a une valeur d’usage, est l’expression du savoir-faire de l’entreprise, de l’homme ou de la femme qui l’a conçue et produite. C’est donc un outil de communication actif, particulièrement esthétique, visuel et sensoriel, très concret : on le regarde et on le touche, on pose des questions sur le comment ça marche. [...]

Orbital Hybrid a vocation à être présenté prioritairement dans les forums métiers, les salons d’orientations, les journées portes ouvertes des lycées professionnels etc... et toutes manifestations ciblées susceptibles de drainer un flux significatif de jeunes, accompagnés ou non des familles. Orbital Hybrid, par son coté spectaculaire, voire extravagant et pourtant réaliste puisqu’il sera homologué route, est le prétexte à accrocher le jeune, susciter son intérêt et sa curiosité dans le but d’amorcer une discussion du type « qu’est-ce-que c’est ? À quoi ça sert ? Comment et où c’est fait ?
Une fois le contact amorcé, les animateurs de l’organisation professionnelle peuvent développer leur argumentaire en réponse à : quels sont les parcours d’études pour y parvenir ?
Orbital Hybrid vise à mettre en valeur de manière spectaculaire des fabrications en fonderie et en forge rattachées au monde de l’automobile, de manière à associer ces procédés de transformation de la métallurgie à une image de technologie, de performance, de rêve, de dépassement des limites techniquement possibles... autant de messages auxquels les publics jeunes sont très réceptifs."

En bref
1- Marque le retour de la roue orbitale, vingt ans après
2- Motorisation hybride
3- Écran haptique et vision tête haute