Tornado SB1

Transformation extrême sur base de Ferrari 550 Maranello, la Tornado a surpris lors du salon de Genève 2004. Son style très personnel lui a valu les foudres des amateurs de Ferrari, invoquant le sacrilège d'avoir touché à une Ferrari. Prenons un peu de recul et voyons de plus près cette Tornado.

Difficile de reconnaître une Ferrari 550 Maranello sous cette carrosserie en composite (photographie Velocity Journal)

La méthode Sbarro

Il faut toujours garder en mémoire que chaque Sbarro construite a été l'objet d'une commande d'un client. Franco Sbarro reçoit son futur acheteur, qui reste bien souvent anonyme, écoute ses demandes et lui dit assez rapidement s'il accepte ou non de réaliser la voiture souhaitée. Dans l'affirmative, un acompte est versé et le travail commence. Les Sbarro correspondent toujours aux goûts du commanditaire et peuvent donc ne pas plaire au grand public.
L'arrière est dominé par les ronds : feux, échappement, "trous" (photographie Velocity Journal).

Deuxième 550 Maranello

La Ferrari 550 Maranello a déjà fait l'objet d'une transformation chez Franco Sbarro dans une version élargie produite à deux exemplaires. Cette 550 large était d'ailleurs très réussie et conservait les lignes générales de la voiture de série.
Ici, changement de cap : la voiture devient méconnaissable. D'abord, la Maranello devient roadster. La carrosserie a été fabriquée en matériaux composites de chez Saint Gobain Vetrotex, partenaire habituel de Sbarro.  Sa couleur jaune et noir ne passe pas inaperçue.

L'arrière se caractérise par sa succession d'éléments ronds, dont les quatre feux, le logo et les grosses sorties d'échappement chromées. Un trait rouge reliait les feux arrière à la sortie d'atelier de la Tornado : il a disparu par la suite. L'avant quant à lui interpelle davantage. D'un style torturé, il rappelle un peu la Testarossa des années 60, avec son museau et ses ailes avancées. Les deux des quatre panneaux noirs de part et d'autres de la calandre ont été par la suite peints en jaune, ce qui allège un peu l'avant. Le pare brise panoramique apporte un touche rétro. Les portes s'ouvrent en élytres, ce qui reste toujours spectaculaire.

Très bel intérieur. les compteurs ne sont pas derrière le volant, mais sur la console centrale.

L'élégance de l'intérieur, très luxueux, en cuir blanc et panneaux dans le même noir qu'à l'extérieur, contraste avec le style de la carrosserie. Les compteurs ne sont plus derrière le volant, mais sur la console centrale. Le levier de vitesse est sous une tablette centrale et ne doit pas être très facile à manier. A signaler l'absence de rétroviseurs intérieur ou extérieur.

La Tornado, vous l'aurez compris, n'a pas fait l'unanimité. Elle a servi de modèle en 2005 pour une deuxième Tornado, la SB2, cette fois-ci sur base de Ferrari 456.

En bref
1- Roadster sur base de Ferrari 550 Maranello
2- Lignes très personnelles
3- A servi de base à la Tornado SB2