Royale Event
En 1979, Franco Sbarro présentait au salon de Genève la Royale, modèle unique inspiré de la célèbre Bugatti. Trente cinq ans plus tard, une deuxième Royale voit le jour : un magnifique phaéton blanc, de près de 6,50 mètres de long, au design simple mais pur.
Constructeur de répliques ?
Franco Sbarro, après avoir construit des voitures de compétition, s'est fait connaître du grand public par sa fameuse réplique de BMW 328, la Sbarro la plus produite. Même si par la suite il a conçu des voitures originales et développé des techniques innovantes (voiture électrique dès 1977, roue orbitale, châssis dual-frame...), il est resté pour beaucoup un constructeur de répliques. Avec la condescendance que cela suppose. C'est bien mal connaître Franco Sbarro. Et cette Royale Event est la preuve que l'on peut s'inspirer du passé et proposer une voiture hautement désirable.
Évocation
La Royale 2014 n'est pas à proprement parlé une réplique. Il ne s'agissait pas de faire une copie parfaite de la Bugatti, mais plutôt de s'en inspirer et de proposer une évocation de l'esprit des voitures de luxe des années folles. La carrosserie ne reprend donc pas les lignes d'une Royale originale. On retrouve même des éléments stylistiques d'autres marques de l'époque, comme Mercedes ou Duesenberg. La ligne est pure, sans fioritures, avec une teinte blanche procurant une certaine sérénité. Nous sommes loin des excès de certaines Sbarro, même si la Royale atteint six mètres cinquante. L'habitacle paraît même dépouillé, avec juste le strict minimum, procurant une impression d'espace, mais aussi de luxe avec le tableau de bord en loupe d'orme.
16 cylindres
Sous le grand capot, le moteur est plus ostentatoire. Il s'agit de deux blocs 8 cylindres assemblés, donnant à la Royale une mécanique inédite de 16 cylindres (comme une Bugatti Veyron ou une Cadillac des années trente). Nous sommes ici dans l'exceptionnel, bien loin des répliques propulsées par un moteur de Coccinelle ! Cette mécanique place d'emblée la Royale dans le monde des voitures d'exception. Ce type d'assemblage de moteurs n'est pas nouveau pour Sbarro. La première Royale avait déjà un seize cylindres constitués de deux blocs Rover V8. Dès 1971, la SV1 était motorisée par deux moteurs rotatifs assemblés. Il y a eu aussi la Super Twelve et ses deux blocs V6 Kawasaki.
Habitacle
Revenons un instant à l'habitacle. Franco Sbarro a fait appel à deux anciens élèves d'Espera pour habiller la Royale, Honorine Pourcher et Matthieu Noël, qui ont créé fin 2011 la société Composites 21 à Meloisey en Côte d'Or. Ils ont aussi travaillé sur la Sbarro Espera Eight.
En bref
1- Évocation de la Bugatti Royale
2- Moteur à seize cylindres
3- Un brin nostalgique